Pièges courants et comment les éviter
Tout d’abord, veillez à harmoniser votre définition du parcours client dans toute l’entreprise. De nos jours, le terme « parcours client » est employé à tort et à travers, si bien qu’il est facile de perdre de vue sa définition première. Un parcours client désigne la suite d’actions menées par un client pour atteindre son but, générant de la valeur pour lui-même et pour l’entreprise.
Contrairement à ce que pensent de nombreux conseillers et éditeurs de logiciels, un parcours client n’est pas :
- Une campagne marketing
- Une interaction unique (achat, appel au support client…)
- Une suite de clics (ouvrir un e-mail, cliquer sur un lien, consulter une page web et envoyer un formulaire)
- Un processus interne créé par l’entreprise pour le client
La durée et les canaux utilisés ne définissent pas non plus le parcours client. Ces paramètres varient en fonction de l’objectif du parcours.
Ensuite, assurez-vous de bien identifier les parcours qui comptent pour votre client. Les clients adoptent des comportements très variés ; aucun d’eux ne suit exactement le même parcours à travers les différents points de contact. Vous devez avant tout identifier leur but, puis aligner vos propres objectifs en conséquence.
Par exemple, les parcours client concernant le renouvellement ou la montée en gamme d’un service sont cruciaux pour un opérateur télécom qui cherche à fidéliser sa clientèle et à maximiser la valeur vie client. Pour un établissement financier qui tente de réduire ses coûts de recouvrement d’arriérés, la mise en place de virements automatiques pour le remboursement des prêts constitue un parcours client essentiel.
Une fois les principaux objectifs de votre client et de votre entreprise bien définis, vous devez identifier les étapes clés qui vous rapprochent tous les deux de ces finalités. Par exemple, un parcours d’emprunt immobilier est jalonné de plusieurs étapes cruciales (évaluation des options, demande de prêt, premier remboursement).
Assurez-vous également de définir correctement vos indicateurs de réussite, comme nous l’avons vu ci-dessus. Votre réussite se mesure à l’aune de celle de votre client. Mettez-vous à sa place pour définir ce qu’est un but atteint.
Par exemple, un assuré atteint son but lors de l’ajout d’un nouveau bénéficiaire (un conjoint ou un nouveau-né, par exemple) à sa police d’assurance. Pour le client d’un FAI, la réussite peut prendre la forme d’une connexion Internet rétablie après une panne.
Commencez par identifier les KPI qui vous permettront de prédire en cours de parcours si vos clients atteindront ou non leur but (nombre d’étapes répétées, taux d’abandon, passage aux canaux non digitaux).
Ensuite, définissez ce à quoi ressemblera un parcours réussi pour vos clients et votre entreprise. C’est là que vous pouvez exploiter des indicateurs internes, tels que les taux de résolution en self-service, d’abandon, de désabonnement et plus encore. Mais attention : ces indicateurs doivent refléter la valeur que vos clients attendent de leur parcours et les objectifs que votre entreprise y associe. Elles vous aident également à évaluer les comportements clients et à établir un lien direct entre les métriques CX et les résultats clés pour votre organisation.
Enfin, alignez les parcours clients sur vos résultats métiers, pas seulement sur les objectifs des clients. L’identification de vos principaux objectifs vous aidera à juger de la réussite globale de votre entreprise et à définir concrètement cette réussite pour votre programme de CJM.
Reliez les objectifs de vos clients et les indicateurs prédéfinis aux résultats métiers correspondants. Tenez compte des résultats clés qui garantiront la réussite de votre entreprise : revenu moyen par utilisateur, actifs gérés, taux de fidélisation, coût du service, etc. Ainsi, vous pourrez identifier clairement les parcours importants non seulement pour la CX, mais aussi pour les résultats clés de l’entreprise.