VivaTech, c’était magie tech

En 2018, le rendez-vous européen de l’innovation technologique, VivaTech, a fait carton plein pour sa 3ème édition, mettant à l’honneur les dernières nouveautés concernant la robotique et l’intelligence artificielle.

Dès l’entrée du salon, c’est une créature de 1,2 mètre qui vous accueille : « Je m’appelle Pepper, je suis un adorable robot humanoïde. » Son rôle : capter l’attention et amener de la relation client, en donnant des informations sur les produits, sur les services… En utilisant ses capteurs, le robot est capable de savoir s’il interagit avec un homme ou une femme et, du coup, d’adapter son discours à la personne. Un peu plus loin, on croise un autre spécimen impressionnant, celui d’InMoov. Sa particularité : être imprimé en 3D. Sur le salon, il a réalisé une démonstration assez impressionnante : son créateur, Gaël Langevin, lui donnait des instructions vocales ; le robot répétait et exécutait la tâche.

Sur le stand de LVMH, c’est Spoon qui présente ses robots interactifs, « formés à la relation client, en situation, en boutique ». Autre droïde particulièrement remarqué, Alice, le robot dit « de service ».  Alice est capable de vous serrer la main, de prendre la pose pour une photo, de répondre à des questions, de prendre des commandes et même de relancer la conversation, grâce à la reconnaissance vidéo et audio. Facile d’imaginer ce robot anthropomorphe trouver sa place, par exemple, dans les centres commerciaux pour assister l’humain.

En continuant la visite, autre découverte : celle d’Heasy, le robot-guideur. Mobile et intelligent, il est capable de renseigner un client. Il est déjà en test à la gare SNCF d’Aix-en-Provence et remplit son rôle avec succès : il enregistre 80% de satisfaction client. La prochaine étape ? Il sera doté d’une possibilité de guidage en temps réel : en clair, en plus d’indiquer par exemple l’emplacement de la borne de taxis la plus proche, il sera capable d’accompagner directement la personne à l’endroit demandé.

Mais sur le salon, certains robots ont aussi des missions spécifiques : l’Oréal expose ainsi un robot pouvant vous maquiller. De son côté, la foncière Hammerson présente TwinswHeel, un robot mobile tout en roues, livreur de colis autonome en centre commercial : il peut filer jusqu’à 30 km/h ! L’objectif final, fin 2019, étant de sortir ce robot dans la rue pour les livraisons sur le dernier kilomètre.

Et à part les robots à gogo ?

VivaTech a également fortement mis l’accent, cette année, sur l’intelligence artificielle. Très grand sujet de 2018, l’IA était présente sur la quasi-totalité des stands, suscitant de vifs engouements. L’ensemble des acteurs assure que cette technologie va devenir complémentaire de l’intelligence humaine, pour permettre à tous les secteurs d’optimiser leur métier et de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée. Sur scène, Eric Schmidt, conseiller technique d’Alphabet, a insisté sur le fait que c’était « une technologie fondamentalement bonne pour l’humanité ». Pour David Kenny, senior vice-président d’IBM Watson, elle permet même de « doubler la productivité des entreprises chaque année ». Une annonce a d’ailleurs été faite sur le salon, par le Crédit Mutuel et IBM, qui renforcent leur partenariat dans le déploiement de l’outil Watson. Depuis plusieurs mois déjà, les technologies d’intelligence artificielle d’IBM étaient utilisées au sein de l’établissement pour le traitement des emails et l’assistance des chargés de clientèle. Satisfait de ces nouveaux outils, la banque entend donc cette fois déployer les technologies cognitives d’IBM dans toutes ses lignes de métiers.

Les entreprises face à la révolution des compétences

Forcément, le recours à ces nouvelles technologies entraine de nouveaux besoins en compétences. Le cabinet McKinsey a ainsi profité de Viva Technology 2018 pour présenter les résultats de son nouveau rapport baptisé « The Future of the Workforce ». Bonne nouvelle : pas de perte d’emplois à l’horizon, mais un niveau de compétences nécessaires en progression. Le document précise que 93 % des travailleurs verront leur emploi évoluer et devront se former. Il souligne aussi que 60% d’entre eux verront 30 à 40% de leur activité transformée fondamentalement.

Les besoins en compétences avancées en informatique et en programmation devraient ainsi augmenter de 90% entre 2016 et 2030, peut-on lire dans le rapport (et a contrario, les compétences de base, décliner). Logiquement, ce sont les compétences intellectuelles élevées, qui vont progresser : +8% pour celles liées à créativité et à la gestion de projets, +55% pour les compétences technologiques (en particulier celles liées au numérique, à l’informatique et à l’analyse de données), et +24% pour les compétences sociales et émotionnelles : capacité à négocier, à manager et à enseigner.

Le message est clair : à mesure que les machines progressent, les aspects humains du travail progressent eux aussi. La preuve d’un bel avenir pour le blended AI, un combo d’IA et d’intelligence humaine.

En savoir plus sur le blended AI ? Découvrez Kate, ou consultez notre infographie !

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